Au Zimbabwe, l’ancienne ministre Nyasha Chikwinya a, jeudi 23 novembre dernier, milité pour la légalisation de la prostitution dans son pays, alors qu’elle participait à une réunion d’engagement des parties prenantes de l’Economic Justice Women Project (EJWP).
« Le travail du s3-x-e est une réalité. Il est temps de faire des efforts en faveur de sa légalisation. De cette façon, nous serons en mesure de protéger les travailleurs de cette catégorie contre les abus généralisés auxquels ils sont confrontés. Beaucoup ici admettraient également que ces travailleuses du s3-x-e jouent un rôle essentiel dans notre société en sauvant plusieurs mariages de l’effondrement », a-t-elle déclaré, lors de la réunion d’engagement des parties prenantes de l’Economic Justice Women Project (EJWP).
La déclaration de Nyasha Chikwinya à la rencontre des travailleurs du secteur informel et des législateurs de Goromonzi et Kadoma, est une manière pour l’ex-ministre d’apporter sa pierre à l’édification de sa nation, en mettant un accent particulier sur ce phénomène grandissant dans le pays. Elle a saisi l’occasion pour lancer un appel, aux décideurs politiques du Zimbabwe, à considérer les problèmes des travailleuses du s3-x–e comme une urgence.
Un appel qui n’est pas tombé dans les oreilles de sourd. Venu d’une femme qui milite pour les droits d’autres femmes, la déclaration de Nyasha Chikwinya a été soutenue par la législatrice de Goromonzi Ouest, Béatrice Nyamupinga. Selon elle, c’est la seule manière de régler, « les problèmes liés au secret autour de l’industrie du s3-x–e ».
« La réticence persistante à reconnaître ce secteur supprimé mais prospère continue de causer de nombreux problèmes. Dans ma circonscription, dans la zone ShowGround, j’ai environ quatre quartiers avec environ 300 habitants et parmi eux, se trouvent des travailleuses du s3-x–e qui contribuent de manière significative au développement de la circonscription », va-t-elle ajouté.
Alors que le monde s’apprête à célébrer le 1er décembre, la Journée mondiale de lutte contre le Vih Sida dont l’objectif est de réduire les inégalités qui sont à l’origine de l’épidémie, il est important que cet appel de l’ex-ministre Nyasha Chikwinya, ne soit pas de vains mots. Il doit être pris en compte par les autorités du pays pour une meilleure appropriation du terme de la prostitution.
Cette requête de l’ancienne ministre Nyasha Chikwinya, s’inscrit dans le cadre, de la mise en place d’une législation pour formaliser ce type de profession, non formel mais à forte valeur ajoutée pour l’économie nationale du pays.
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